“J’en ai marre qu’on coupe
les arbres !”

C’est ce qui était écrit sur un panneau porté par un enfant pendant la “marche dus Siècle ICI” à Moret sur Loing le 16 Mars 2019.
Cet enfant parlait il de ce qu’il avait entendu ? Parlait il de la destruction massive de la foret indonésienne pour des plantations d’huile palme ou de la destruction de la foret amazonienne pour d’autres cultures industrielles en particulier ? ou de la déforestation à l’échelle de la planète ?
Au total, quelque 129 millions d’hectares de forêts – une superficie presque équivalente en taille à l’Afrique du Sud – ont été perdus depuis 1990, […]Depuis 25 ans, la quantité de carbone stockée dans la biomasse forestière mondiale a diminué de près de 11 gigatonnes (Gt), principalement en raison d’une conversion des terres à d’autres affectations et de la dégradation forestière. selon l’étude exhaustive de la FAO intitulée Evaluation des ressources forestières mondiales 2015.
Cet enfant parlait il de l’Europe ou de la France ?  certes les chiffres  sont plus nuancés. Il y a une augmentation des surfaces boisées et c’est principalement dû  aux forets plantées et non au développement des forets naturelles qui stagnent!  Et ces “forets plantées” sont généralement des monocultures de pins, de production rapide, qui acidifient et appauvrissent le sol  et “tue” la biodiversité.
Cet enfant parlait il de son vécu ? de la foret de Fontainebleau  par exemple ? Parlait il des “coupes rases” et de l’exploitation  forestière qui semble s’installer dans tous les coins du massif ?
N’y a t-il pas surexploitation,  pour le moins et au regard des exigences formulées pour “stocker” le carbone de façon impérieuse ?
Au 19è siècle les peintres se sont battus pour préserver les “vieux arbres”,  pour des raisons “artistiques” a-t-on dit  ; on sait aujourd’hui  qu’ils se sont battus surtout  pour préserver la foret dans son cycle de vie  (qui ne se compte pas en dizaines d’années mais en centaines voire en milliers d’années), et dans son rôle pour la biodiversité et pour le climat.
Aujourd’hui, cet enfant  porte la même intuition et elle est plus que jamais d’actualité.

Guy Blanès

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.